Tous les véhicules neufs motorisés vendus et circulant dans les pays membres de l’Union européenne sont soumis à différentes normes antipollutions. Celles-ci visent les éléments et les composants des véhicules. Les normes Euro antipollution encadrent les rejets de gaz polluants en fonction, du type, de l’age et de la motorisation du véhicule. Les détails.
Les normes Euro antipollution font partie des normes européennes les plus célèbres. Créées dans les années 1970, elles ne portent le nom de normes Euro que depuis les années 1990 (plus exactement en 1992). Ces règles évoluent constamment pour s’adapter aux nouvelles contraintes environnementales. Ainsi, de la norme Euro 1 à la norme Euro 6 D Full (en vigueur actuellement), les plafonds d’émissions de gaz polluants autorisées sont de plus en plus sévères. À l’horizon 2026, la norme Euro 7 remplacera la norme 6 D Full et visera à supprimer tous les moteurs thermiques au profit des motorisations fonctionnant aux énergies renouvelables.Les normes antipollutions définissent les standards de mesures de polluants que les véhicules motorisés peuvent rejeter selon leur année de mise en circulation. Autrement dit, elles fixent les limites maximales d’émissions de gaz polluants dans l’atmosphère. Elles varient en fonction de :
Les normes antipollutions ont pour objectif principal de réduire les rejets de gaz polluants par les véhicules motorisés. Ces polluants sont notamment les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures non brulés (HC) et les particules fines en masse et en nombre (PM-PN). Ce sont des gaz nocifs qui représentant un danger pour la santé humaine (asthme et bronchites chroniques à cout terme, cancers et problèmes cardiaques sur le long terme).Avec ces différentes normes Euro, l’Union européenne entend :
À l’horizon 2030, l’Union européenne espère réduire de 30 à 35 % les émissions de dioxyde de carbone (CO2).
La mise en place des normes Euro a contraint les constructeurs à privilégier les motorisations vertueuses, comme l’essence, l’hybride et l’électrique. Certains, comme Renault, ont généralisé l’utilisation des filtres à particules en complément du pot catalytique sur les véhicules diesel pour réduire les émissions de particules.
Par ailleurs, depuis le 15 janvier 2017, le dispositif « Crit'air » ou « certification qualité de l’air » identifie les véhicules les moins polluants autorisés à circuler dans les zones à circulation restreinte (ZCR) dans certaines grandes villes. Pour ce faire, des vignettes « Crit'air » sont apposées sur le véhicule. Elles divisent les véhicules en six catégories (de 0 à 5) en fonction de leur âge et de leur motorisation. :
Ainsi, les véhicules avec une vignette de catégorie haute ne peuvent pas circuler en cas d’épisodes de pics de pollution. Toutefois, cette interdiction ne concerne pas les véhicules ayant une carte de stationnement pour personnes handicapées.
Découvrez également notre guide sur les vignettes Crit'Air dans cet article.
Ce n’est pas tout. Depuis le 20 mai 2018, les points de contrôle et le nombre de défauts qui peuvent être constatés lors du contrôle technique ont augmenté. En outre, depuis le 1er juillet 2019, les véhicules diesel doivent passer des tests antipollution plus stricts. À cet effet, un contrôle de l’opacité des fumées est effectué afin de détecter les surémissions de particules fines. Ce contrôle, conforme à la norme NF R10-025 : 2016, vise à éliminer les véhicules qui ne respectent pas les normes Euro. Pour éviter cela, les conducteurs peuvent effectuer un éco-entretien de leurs véhicules ou un décalaminage moteur.
Comme dit plus haut, les normes antipollutions Euro concernent tous les véhicules motorisés produits et commercialisés sur le sol européen. Autrement dit :
Les véhicules utilitaires à essence sont soumis à la norme Euro 6 D depuis 2017 dans le cadre du cycle WLTC et du coefficient RDE. Elle vise à réduire le nombre de particules émises au kilomètre au moyen de différents dispositifs :
La norme Euro 6 D est appliquée aux véhicules neufs depuis le 1er septembre 2017 dans le cadre du cycle WLTC et du coefficient RDE. Elle vise à diviser par trois les émissions d’oxyde d’azote (NOX) grâce à un système de post-traitement des gaz d’échappement. Depuis 2017, tous les moteurs thermiques doivent satisfaire aux mêmes exigences d’émissions de particules.
Depuis 2017, le test en laboratoire sur banc d’essai (NDEC) a fait place au cycle WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures) ou « procédure d’essai mondiale harmonisée pour les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers » en français. Ce cycle a été mis en place dans le cadre de la norme Euro 6 C.Le WLTP est obligatoire depuis septembre 2019 pour les véhicules utilitaires de moins de 3,5 t. Établies dans des conditions de conduite réelles, ses valeurs sont plus précises. De plus, les tests prennent en compte les équipements et les options qui ont une influence sur la consommation de carburant ainsi que les émissions de gaz polluants. Par ailleurs, pour un résultat au plus juste, le coefficient Real Driving Environment ou RDE vient compléter le WLTP depuis le début de l’année 2020 pour les véhicules utilitaires. Le test se fait au moyen d’un dispositif de mesures embarqué (PEMS) accroché à l’arrière de la voiture conformément au règlement UE 2016/1718 de la Commission du 20 septembre 2016.
La norme Euro figure sur le certificat d’immatriculation du véhicule. Ainsi, pour connaître la norme à laquelle votre véhicule est soumis, il vous suffit de regarder la carte grise à la rubrique V.9.Par ailleurs, vous pouvez également vous référer à l’année de mise en circulation du véhicule.